Rest in Peace Skander Vogt, feu prisonnier suisse condamné initialement à 10 mois de prison ferme, et qui y est resté plus de 10 ans.
Ca se passe en Suisse, dans le joli canton de Vaud, où les montagnes, les enfants et les comptes en banque croissent dans un climat sain, où les oiseaux et les fourmis chantent (pas les cigales, y a pas de cigales en Suisse), où les flics, l'administration pénitentiaire condamne ses détenus dans la bonne humeur, en rigolant autour d'un verre de fendant bien aigre...
RTL version courte
RTL version plus longue
RTL version différente, avec les rires des gardiens
Bernard a effectué 30 jours en s'abstenant d'ingérer tout produit autre que de l'eau. A ce stade, la fatigue est omniprésente.
Incarcéré depuis 30 jours, il s'était mis en grève de la faim dès son entrée en prison. Si tranquille soit-elle, ça reste une tôle, où l'on enferme des personnes pour des crimes. Un goulag où soit disant au nom des droits de l'homme, l'administration pénitentiaire s'amuse à tenter à la mort le gréviste en l'obligeant à vivre constamment dans des odeurs de repas chaud. De la torture morale, pour un homme qui a interdit aux médecins de le réanimer, et de le nourrir artificiellement en cas de coma... Une belle prison, ça oui! Un camp de travail obligatoire où l'on accorde des privilèges aux détenus, sortes de carottes pour les faire avancer.
On se souviendra de ce cubain, Orlando Zapata, 42 ans, qui est mort des suites de sa grève de la faim.
On se souvient tous de Gandhi qui utilisait ce moyen de pression sur l'État. Gandhi avait étudié l'histoire de Bouddha, de Jésus, du prophète Mahomet, et s'est battu contre les discriminations raciales au début du siècle 1900.
Qu'ont ils de différent? De la notoriété, mais l'un n'a pas plus de valeur que l'autre. Ils ont un point commun. La grève de la faim comme arme non-violente.
Pour faire cette action, il faut avoir assez d'amour en soi pour embrasser la Terre, choisir de se sacrifier pour le changement. Un changement. Imposer ce changement, offrir sa vie en sacrifice pour ce changement. Enlacer le feu, se noyer pendant des heures, plonger yeux fermés dans le don total de Soi.
Qu'importent les obstacles, qu'importent les chaines, le but est distinctement le bien de l'humanité, le tournant positif, c'est un combat dangereux, militant, activiste. Tous ces noms d'oiseau pour messieurs les académiciens, et qui ont tant de valeur pour les amoureux de la liberté...
Bernard Rappaz, 57 printemps, en grève de la faim depuis le 20 mars 2010 pour obtenir une décision qui est très simple à prendre pour ces magistrats si attachés à la procédure qu'ils peuvent faire durer à volonté dans temps, la révision de son procès.
nous avons lancé une pétition de soutien à Bernard hier matin à l'occasion de l'ouverture de la Cannatrade. Ce serait bien qu'un maximum de supporters motivés puissent venir nous rejoindre samedi et dimanche pour nous aider à récolter des signatures.
L'empereur du chanvre, le militant grâce à qui les USA prirent un tournant décisif au niveau des drogues, le papa de l'herbe éponyme utilisée dans bien des traitement thérapeutiques, le père spirituel de beaucoup d'activistes pour la libération du cannabis, est décédé hier. C'est vraiment une nouvelle triste. Le combat cannabique perd un de ses plus grand soldat.
Jack Herer, 18 Juin 1936, 15 Avril 2010
I'm sorry to say that Jack passed away this morning. Thank you all so much for the love and support you've given us.
When we have funeral arrangements, I will let you know. Thank you.
Le combat de Bernard est celui de chacun. Nous sommes tous un peu ses fils spirituels de ce fait.
Dédicace à un certain David
L'esprit est large et dans celui d'un homme il y a assez de place pour tous les activistes pour la liberté et la justice. La terre est une grande famille où nous sommes tous frères et sœurs.
La dominance est un concept animal, adopté par les hommes. Elle est la raison de bien des conflits d'intérêts (ou pas). Prendre le pouvoir sur quelqu'un remplit de fierté et d'assurance factice, l'impression d'être plus fort alors qu'il n'en est rien.
D'aucun se servent des origines géographiques pour essayer d'affirmer leurs dominance, d'autres du faciès, d'autres de leur force simplement. Tous ceux là sont dans l'erreur totale, et s'ils n'évoluent pas, finiront seuls ou mal entouré.
Lors des injustices directes, la non violence est un concept très intéressant mais risqué. La violence entraîne un soulagement direct mais des complications succèdent souvent vite. La neutralité, c'est de la lâcheté. On est jamais neutre mis à part aux yeux des autres. On pense toujours quelque chose ce qui fait toute la différence entre nous et des sous-êtres.
La grève de la faim est un autre concept non violent. C'est néanmoins se faire violence, - ce qui vient contredire la phrase d'avant qui est pourtant juste - et faire violence à ses proches en les rendant tristes.
S'asseoir pour protester pacifiquement et recevoir les coups et les invectives des CRS est aussi un autre concept de non violence. Des personnes y vont pourtant à chaque fois pour exprimer des sentiments comme le désespoir et la détermination. Ils finissent à l'hôpital parce qu'ils se sont rebellés contre le chef de l'autorité : l'Etat. A des époques dont celle de Gandhi, les militaires tuèrent des pacifistes assis par terre : ils défiaient l'autorité.
Faire la grève de la faim c'est défier l'autorité, défier sa nation, ses lois, ses procès et condamnations, défier le temps qui passe, l'univers et même Dieu, s'il existe... Défier la vie comme un combattant... Non violent!
Vous êtes sur le site de soutien à Bernard Rappaz. Affilié à Cannabis Sans Frontières, au comité de soutien à Bernard Rappaz, au site Terriens Décidés à Militer pour l'écologie, et accessoirement à Anarzone. Cet espace est dédié à Bernard, a été fait chez lui avec son propre ordinateur et avec l'assistance française de CSF, de Joep d'Encod et de FARId pour la traduction anglaise, de Magie pour la traduction allemande (pas encore terminée). Je voudrais personnellement remercier chaleureusement toutes ces personnes et tous ceux qui continuent ou commencent à soutenir cette cause. Merci à tous.
Salut à tous.
Ce peut être la crise, mais on s'axe sur Bernard, son incarcération, et sa grève de la faim car c'est LA cause qui nous réunit ici.
Si problèmes il y a - et problèmes il y aura encore, car au sein d'un groupe se cache toujours la crise - on les garde pour après. On règle les soucis d'ordre personnels après et pas en public.
Donc axons nous tous sur le sort de Bernard, qui est enfermé pour du chanvre, et pour des accusations diverses qui n'ont pas lieues d'être pour diverses raisons précisées sur le blog officiel de Bernard Rappaz.
Il est un pionnier en sa confédération helvétique que beaucoup défendent comme étant un havre de démocratie, mais qui a quand même enfermé et volé la ferme d'un homme dont le crime aura été celui de développer légalement sa petite affaire de paysan...? Est-ce là ce pays qu'on pourrait imaginer aussi positif que le Québec, où le cannabis est disponible pour traiter toutes sortes de maladies, dans des clubs compassionnels?
Bernard Rappaz a longtemps été l'homme a abattre pour ce soit disant si beau pays, beau en surface... Les montagnes et les paysages idylliques de cette suisse aux bouches explosées en 4 langues - à tel point que les gens ne peuvent plus se comprendre et communiquer pour s'unir contre l'injustice flagrante dont est victime Bernard - ne payent leur merveilles qu'en surface, et cachent bien des vices.
Continuez donc à envoyer des lettres aux personnalités politiques pour les inonder de courrier concernant Bernard Rappaz, il n'y a que par ce moyen que ces informations pourront vraiment arriver à destination, passer les barrières intermédiaires et arriver sous les yeux de ces dites personnalités politiques.
Soyez expéditif!
La grève de la faim de Bernard en est à son 23e jour. (22 jours effectués et 36 minutes présentement) Chaque journée qui va dorénavant passer sera de plus en plus dangereuse pour son organisme. Il a besoin de vos soutiens.
On le laissera pas mourir alors levez vous tous! Bougez-vous le popotin! Faites un peu fonctionner vos cerveau pour trouver des solutions pour sortir Bernard de là où il est : enfermé et se privant d'un élément essentiel de survie pour sa cause, pour sa vie et sa famille, ses amis.
Bernard has been accused (and condemned by new retroactive laws) of illegal trade in cannabis, but since he is one of the country’s leading hemp industrialists and forefighters of the Freedom to Farm, he is wellknown as a pioneer for the use of hemp in biological agriculture and renewable energy. Those "qualities" made him a genuine target of authorities from the Valais county.
We’re inviting all of you to send the following sample letter to all indicated Swiss authorities contact (see below) and call for people to support Bernard by joining his hungerstrike for one, two, three days at max. Because this movement needs peoples in anger, not starving to death.
Like in 2006, another « Empty stomach solidarity chain » started on Monday, March22th 2010.
With ENCOD support, Cannabis Sans Frontières (cannabis with no borders) initiated the mouvement. As a response to media black-out in France about the Bernard Rappaz case, but also in order to put pressure on Swiss authorities.
Immediately, people from different places worldwide offered to participate, as well as to regularly send letters to the Swiss authorities in order to ask for an exceptionnal right to reprieve, or to decide an amnesty, or at least to suspend his penalty until his last call for a review of the trial is accepted. All we ask is simply to end drug war persecutions, first those like this one.
We need a large support, in order to ensure that Bernard’s health will not be put in danger, as his last hungerstrike occured during 73 days, due to his motivation against all injustices caused by prohibition rules.
To ensure your participation to this initiative, please follow up this :
1 - Send a message of solidarity to Bernard : The more mails , the faster swiss authorities will react.
Bernard RAPPAZ - Political prisonner
Pénitencier de Crêtelongue
3977 Granges / VS
2 – Copy the sample letter and accomodate it as you prefer, and send it by postal or fax/email to the Minister of Justice and Police, Ms Eveline Widmer-Schlumpf, conseiller fédéral - Cheffe du DFJP (Minister of Justice), Département fédéral de justice et police, Palais fédéral ouest, CH-3003 Berne and to all contacts mentionned (see all contacts attached list).
3 – Register your participation on http://supportrappaz.org or by posting a message to indicating your "empty stomach" message of solidarity (sending your date/place and engagements)
4 - Join the collective solidarity fund to ensure that "Oasis" Farm will not be sold : less than 20 days remain to gather 60 000 SFr (less than 40 000 euros), which are still lacking to purchase collectively Bernard Rappaz’s farm.
Please send your donations, to this bank account : c.c.p. 19-10613-5 / Bernard Rappaz, Ferme Oasis, Chemin des Iles 50, CH 1907 Saxon, Switzerland
5 – Join the global demo on April 10th : Register your cities local events. At the occasion of Swiss federal state chairwoman, Ms Doris Leuthard’s birthday, we want to recall her about Bernard Rappaz’s case who will be starving since 22 days !
This date could be also chosen for an extended purpose, such as «to end drug war dealth penalty, mass gangsters mutual assassinations, as well as softly killing targetted individuals as Marc Emery (Canada), Dana Beal (USA), Bernard Rappaz ( Swiss Confederation), André Fürst (Swiss Confederation), Chakib El Khayari (Marocco), Maksim Popov (Ouzbekistan), and so many, too many... ».
For your demonstration, find the embassy of the Swiss confederation nearest to you
Thanks for your support !
Sample letter to address to Swiss authorities
Dear Minister of Justice,
I request your attention on the case of Bernard Rappaz, a Valais county citizen from Switzerland, a hemp farmer, on hunger strike since he was imprisoned on march 20th. This is an ultimate protest against his judgment last November 2008, confirmed by the Federal Court in October 2009. The Court refused to have his case considered since he introduced a demand to review his trial. He has been accused and condemned for illegal trade of cannabis. Due to different laws among swiss counties, he has received a singular heavy condemnation. His judgment is made an example. This only underlines a targeted persecution against the "Gandhi of hemp".
This is an emergency. Nobody can change his mind. Bernard Rappaz is ready to die. But his death must be avoided, by a simple human approach.
Does Bernard Rappaz need to die to bury the fight for a rational cannabis policy that protects youth, of which he is a pioneer ?
I ask you to do all what can be done under your power in order to stop as soon as possible his hunger strike, and set Bernard Rappaz free. You have the power to suspend his detention until his last call for a review of his trial is stated. No need to mention that you could also considered an exceptional right to reprieve.
Time has come to look into a more humane and more efficient way to fight against drugs than the current one which only prosecutes and puts in jail, therewith minimizing the will of authorities to solve real problems.
I also announce you my decision to associate myself to his hunger strike as participant of an international « empty stomach solidarity chain » (precise your engagement : dates/place), initiated by Cannabis with no Borders (Cannabis Sans Frontières).
Sincerely yours,
Name - Signature
To be sent to :
- Eveline Widmer-Schlumpf, conseiller fédéral - Cheffe du DFJP (Minister of Justice)
Département fédéral de justice et police
Palais fédéral ouest
CH-3003 Berne
Copy to :
- Corina Casanova : - Chancelière de la Confédération (Minister of Foreign Affairs)
Chancellerie fédérale,
Palais fédéral Ouest
CH-3003 Berne
Tél. +41 (0)31 322 37 91
Fax +41 (0)31 322 37 06
- Pascale Bruderer Wyss, présidente du Conseil national 2009/2010
Email: pascale.brudererparl.ch
- Erika Forster-Vannini, Présidente du Conseil des Etats en 2009/2010
Email: sekretariat-sr-forsterbluewin.ch
Then, send a copy of your solidarity action with Bernard Rappaz, to inform your Minister of Foreign Affairs
Une autre réponse reçue par Manu aux contacts entrepris avec des politiciens et des personnalités.
----- Message transféré ----
De : Pompilio Giorgio EDA POG eda.admin.ch>
À : ********transmissionsyahoo.fr
Envoyé le : Ven 9 avril 2010, 17 h 55 min 57 s
Objet : RE: Lettre à Monsieur l'Ambassadeur - Le Cas Bernard Rappaz Emmanuel Maillard
Monsieur,
Par le présent courriel j'accuse réception de votre message ci-dessous à l'attention de SE M. l'Ambassadeur, lequel a retenu toute mon attention.
En réponse à votre démarche, je peux vous communiquer ce qui suit:
la condamnation et l'incarcération de M. Rappaz résultent de l'application d'un jugement de dernière instance et exécutoire, rendu par l'autorité judiciaire compétente en Suisse. En conséquence, et en vertu de la séparation des pouvoirs, toute autorité représentant le pouvoir exécutif en Suisse est tenue de respecter cette décision et de faire en sorte qu'elle soit appliquée. Enfin, en ce qui concerne la condamnation de M. Rappaz, l'affaire relève de la compétence des autorités cantonales du Canton du Valais et non pas des autorités de la Confédération.
Pour toutes ces raisons il n'est pas possible à cette Ambassade d'intervenir auprès des autorités compétentes dans le sens de votre message.
Soyez toutefois rassuré, que votre courriel a été transmis pour connaissance aux autorités cantonales compétentes.
Avec mes salutations les meilleures.
L'Ambassadeur de Suisse
p.o.
Giorgio Pompilio
Chef Section affaires juridiques et presse
Ambassade de Suisse
142, rue de Grenelle, 75007 Paris
Tel.: + 33 1 49 55 67 06
Fax: + 33 1 49 55 67 67
giorgio.pompilioeda.admin.ch
www.eda.admin.ch/paris
-----Original Message-----
From: ******** Emmanuel [mailto:********transmissionsyahoo.fr]
Sent: Thursday, April 01, 2010 3:37 AM
To: _EDA-Vertretung Paris
Subject: Lettre à Monsieur l'Ambassadeur - Le Cas Bernard Rappaz Emmanuel Maillard
Votre Excellence,
J’attire votre attention sur le cas de Bernard Rappaz, citoyen valaisan de la Confédération suisse, chanvrier de son état, ayant entamé une grève de la faim depuis son incarcération le 20 mars dernier ; ceci en signe de protestation ultime contre sa condamnation lors du jugement prononcé en novembre 2008, confirmé par la cour d’appel en Octobre 2009, bien qu’il ait introduit un recours pour demander la révision de son procès. Il est accusé d’avoir produit et commercialisé du chanvre illégalement. Du fait de lois différentes selon les cantons, il a écopé d’une peine singulièrement lourde. Cette condamnation se veut exemplaire. Elle est en fait la marque de la persécution ciblée du "Gandhi du chanvre".
Il y a urgence. Personne ne le fera changer d’avis. Bernard Rappaz est prêt à mourir. Son décès doit être évité, par une approche simplement humaniste. Faut-il qu’il meurt dans sa lutte en faveur d’une politique rationnelle à l’égard du chanvre, politique pouvant protéger véritablement la jeunesse, politique dont il est l’un des défenseurs historique ?
Je vous demande de consentir à bien vouloir user de votre influence afin que cette grève de la faim cesse rapidement et que Bernard Rappaz puisse retrouver sa liberté. Vous avez peut-être le pouvoir d'aider à suspendre son incarcération jusqu’à la décision concernant sa demande de révision du procès. Sans parler de celui d’aider à envisager une grâce exceptionnelle.
Ne pensez-vous pas qu’il serait temps d’examiner une manière plus efficace de lutter contre les drogues que celle qui consiste à persécuter et emprisonner, économisant toute volonté officielle de s’attaquer aux vrais problèmes ?
Je vous informe également de ma décision de m’associer à sa grève de la faim, en tant que participant à une action internationale de « jeûne solidaire » initiée par le collectif Cannabis Sans Frontières.
Je vous prie de bien vouloir agréer, Votre Excellence, l’expression de ma très respectueuse considération.
Le canton de Vaud laisse mourir ses prisonniers
Ca se passe en Suisse, dans le joli canton de Vaud, où les montagnes, les enfants et les comptes en banque croissent dans un climat sain, où les oiseaux et les fourmis chantent (pas les cigales, y a pas de cigales en Suisse), où les flics, l'administration pénitentiaire condamne ses détenus dans la bonne humeur, en rigolant autour d'un verre de fendant bien aigre...
parl.ch