Hôpital Universitaire de Genève
Quartier carcéral
Bernard Rappaz
Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4
1211 GENEVE 14
C.S.C Romande
Genève, le 1er juillet 2010
Chères Amies
Merci pour ta lettre, ma seule nourriture est l’injustice et la solidarité. Je te comprends mais je ne peux accepter ton attitude et tes conseils. Ainsi tu arrives comme Zorro ou un ange de la mort, alors que j’arrive enfin au bout de mon tunnel avec la liberté ou la mort.
Je demande compréhension et respect, c’est tout.
Cela fait 45 ans que je me bats pour différentes causes à la non-violence et aussi son arme la plus dangereuse ! La grève de la faim.
Personne ne peut me faire changer d’avis. Je suis content qu’enfin, quelqu’un de la C.S.C. me contacte !! Dans une ½ heure j’ai la visite de Fabrice de Genève.
Mourir n’est pas un problème pour moi, autrement je ferai pas ce 7ème jeune de protestation en prison ! Les 6 derniers, j’ai gagné malgré les conseils de gens comme toi. La mort c’est aussi une merveilleuse expérience spirituelle, l’évasion et la liberté. Dans mon cas ce serait aussi une joie de quitter ce monde de fous et peut-être de voire mon petit Dorien.
Tu réagis comme François, vous ne connaissez rein au jeune, mais vous avez votre opinion et pensez que vous seuls avez raison. Oui, je prends des risques, oui je peux, maintenant, mourir chaque jour, oui seul moi décide ! OK ?
Il y a aussi la joie du militant du chanvre qui a réussi à 100% de porter ce combat juste derrière le barreaux, OK ? Mes croyances spirituelles m’appartiennent et m’aident beaucoup en ce moment.
Oui, je ne veux ni sucre, ni sel, ni vitamines, ni médocs et que l’on me laisse mourir si je pars en inconscience ! C’est le prix à payer. Ici les médecins le respecteront.
L’espoir existe toujours.
Hier la seule personne qui peut me sauver est venue dialoguer seule à seul, 2 heures avec moi. La valisanne du département de la sécurité, Ester Weber Kalbermatter, une Haute-Valaisanne qui a la tête aussi dure que moi !
Un guerrier qu’il soit violent ou non-violent, n’a pas peur de la mort, autrement on est pas un guerrier, c’est clair ?
Quand j’étais le pionnier du chanvre suisse, personne n’a cru cela possible, personne n’a osé me soutenir et pourtant je l’ai fait, OK ?
Quand j’ai voulu créer la C.S.C même François, j’ai du le convaincre et le pousser et la C.S.C a existé, et existe encore.
La Liberté du chanvre viendra un jour en Suisse et je fais ce que je peux. Il me restera mon livre que je veux éditer aussi en allemand. Ruth mérite notre respect à tous, car elle n’a pas peur de manifester seule s’il le faut !
Je m’en fout de mon égo et de devenir un mythe ou pas, cela n’a pas d’importance, seul le combat est important. Tu peux lire (traduire) ce message aux autres de la C.S.C. Boris me respecte et me fait pas chier avec des réfléchi : mange....ou autre connerie, Gandhi et Mandela n’ont pas arrêté leurs jeunes avant le succès. Déjà 600 jours de jeune dans ma vie !
P.S. Rester en paix, force et joie
Bernard : liberté ou la mort (dans un état totalitaire gouverné part l’industrie multinationale qui interdit même des plantes offert part Dieux pour la seule raison « le bénéfice ».)
message envoyé à Mme. Esther Waeber Kalbermatten, le 24.06.2010
Chère Madame,
...je vous écris ce message au sujet de la situation dans laquelle se trouve Mr. Rappaz. situation dans laquelle la justice l'a mis et dans laquelle il s'est mis lui-même. D'emblée je vous dis que je n'ai pas de sympathie particulière pour ce personnage puisque je ne le connais pas. Par contre je ne peux rester indifférent vis-à-vis du danger de mort dans lequel cette personne se trouve et je vous fais part de la réfléxion suivante :
Je suis éducateur social et dans le cadre d'études supérieures que je suis entrain de suivre, j'ai appris qu'en rapport à la problématique et aux effets de l'alcool, le cannabis est une substance de moindre dangerosité tant au niveau des effets que de l'accoutumance. La différence substantielle est simplement culturelle et économique.
Par ce constat, je me demande si votre détermination n'est pas exagérée ??? Dans tous les cas soit vous faites preuve d'ignorance en la matière, soit vous vous forcez à voir qu'une partie de la réalité et faites donc preuve d'entêtement et d'hypocrisie.
J'espère que vous ne prendrez pas à mal mes propos qui aimeraient surtout que vous ayez le courage d'être indulgente. Sachant que cette indulgence apaisera bien des tensions que vous portez sans doute déjà en ce moment et que vous porterez sans doute très longtemps si Mr. Rappaz venait à décéder.
Emprisonné à nouveau vendredi 21 mai à 7h à Sion, en quartier haute sécurité, après deux semaines d’assignation à résidence pour raison médicale au 50ème jour sans alimentation, Bernard Rappaz a repris sa grève de la faim depuis 7 jours. Sans doute pour protester contre ses conditions de détention, il a entamé une grève de la soif depuis lundi 24 mai (4 jours).
URGENT :
La situation est critique, sa santé est au plus bas, nous devons demander des nouvelles de Bernard en nous manifestant auprès des autorités suisses : quelques mots suffiront pour faire part de l’inquiétude quant à la folie de le laisser en prison dans un tel contexte.
Les Présidents des groupes politiques à interpeller :
From switzerland, hemp activist Bernard Rappaz was condemned to 5 year and 8 month of prison, after an unfair trial, in which the charges mix cheerfully the violation of the federal drugs laws, money laundering, violation of the road traffic laws, etc etc. After 50 days of hunger strike to acquire a federal review of his trial, he was placed on probation, then re-incarcerated. He began a new hunger strike. The joint manager had only a suspended sentence and a light fine imposition. Did the Helvetic authorities sentenced him to death??
After some long negociations with the swiss authorities, Bernard Rappaz must execute a jail term of 5 years and 8 month for the developpement of his therapeutic, textile, paper (...) hemp trade.
Unfair trial and investigation, inequitable jugement (the joint manager got smaller punishment) hallucinating charges (accused of money laundering) for a hemp activist, (like Marc Emery), and this, although he always wanted to respect the laws of his country and of the swiss districts (cantons).
He is a scapegoat, the man to shoot down.
Nonviolent by deep conviction and since a long time, to express his disagreement and obtain a review of his trial (which the demand began to be a long time coming to find an answer, from the swiss authorities), he began a new hunger strike at 57.
After about fifty days, he was hospitalized and he had a special permission of two weeks, while he could recover one's strength, but not recover all the energy spended in the trial of strength with the authorities.
These authorities which did not wait the end of the promised 2 weeks, and which resend him strive towards his punishment, while they know he strive toward too his hunger strike, and they hypocritically call him to eat, like if they want to wash them with.
This case is hush up by a lot of not scrupulous lobbies, which put pressure on the State and on the press, to be sure it will not spread out too much.
CALL FOR AN INTERNATIONAL SUPPORT FOR THE LIBERATION OF BERNARD RAPPAZ
Appel posté sur des réseaux indépendants de contre information. (Indymedia, Revoltes, etc...) Pour l'instant il a été traduit en anglais. Si vous voulez le traduire en une autre langue, envoyez un mail à cwebfrance ((at)) free.fr
Suisse, militant de la cause chanvrière, Bernard Rappaz a été condamné à 5ans et 8mois de prison, après un procès à charge, dans les attendus duquel les chefs d’accusations mélangent allègrement la violation de la loi fédérale sur les stupéfiants, le blanchiment d’argent, la violation des règles de la circulation routière, etc etc. Après 50 jours de grève de la faim pour obtenir une révision fédérale de son procès, il a été placé en liberté surveillée puis réincarcéré. Il a recommencé à ne plus s’alimenter. La co-gérante n’a eu qu’une peine de sursis et une légère amende. Les autorités helvétiques l’ont elles condamné à mort ??
Après de longues négociations avec les autorités suisses, Bernard Rappaz doit effectuer une peine de 5 ans et 8 mois de prison pour le développement de son commerce de chanvre thérapeutique, textile, etc…
Enquête à charge, procès à charge, jugement inéquitable (la co-gérante écope d’une peine inférieure) pour des chefs d’accusation hallucinants (Accusé de blanchiment d’argent) pour un militant du chanvre, (comme Marc Emery), et ce alors qu’il a toujours voulu respecter la législation de son pays et des cantons suisses.
Il est un bouc émissaire, l’homme à abattre.
Non violent par conviction profonde et depuis toujours ; pour exprimer son désaccord et obtenir une révision de son procès (dont la demande tarde à trouver une réponse des autorités suisses), il entame une nouvelle grève de la faim, à 57 ans.
Au bout d’une cinquantaine de jours, il a été hospitalisé et on lui a accordé une permission spéciale de 2 semaines pendant lesquelles il a pu reprendre un peu de force, mais pas récupérer toute l’énergie dépensée dans son bras de fer avec les autorités.
Ces mêmes autorités qui n’ont pas attendues l’issue des deux semaines, et qui l’ont renvoyé poursuivre sa peine, tout en sachant qu’il reprendrait sa grève de la faim, l’appellent hypocritement comme pour s’en laver les mains, à s’alimenter.
Cette affaire est étouffée par de nombreux lobbys peu scrupuleux, qui mettent la pression sur l’état et la presse pour que ça ne s’ébruite pas trop.
APPEL A UN SOUTIEN INTERNATIONAL POUR LA LIBERATION DE BERNARD RAPPAZ
Un sondage est en ligne sur le site du nouvelliste...allez tous voter "Normale" afin de soutenir Bernard...
Le sondage est en milieu de page d'accueil...MERCI d'avance ;-)
http://www.nouvelliste.ch/fr/
Bernard Rappaz a été hospitalisé à l'hôpital de Sion (VS) ce vendredi au 41e jour de sa grève de la faim. Le chanvrier valaisan, qui purge une peine de cinq ans et huit mois de réclusion au pénitentier de Crêtelongue, aurait perdu une quinzaine de kilos et serait très affaibli.
ats | 30.04.2010 | 18:22
Bernard Rappaz a été hospitalisé à l'hôpital de Sion (VS) ce vendredi au 41e jour de sa grève de la faim. Le chanvrier valaisan, qui purge une peine de cinq ans et huit mois de réclusion au pénitentier de Crêtelongue, aurait perdu une quinzaine de kilos et serait très affaibli.
"La prison m'a averti que Bernard a eu un malaise et qu'il a été hospitalisé", a indiqué Boris Ryser, un proche de Bernard Rappaz. Ce dernier a entamé une grève de la faim après son incarcération, le 20 mars dernier, dans le but d'obtenir une révision de son procès.
Selon Boris Ryser, Bernard Rappaz, qui a reçu la visite de médecins et d'un psychiatre, est très déterminé. "Il a signé une déclaration selon laquelle il ne veut pas être réanimé ou nourri artificiellement s'il devait tomber dans le coma".
Le Valaisan est un habitué des grèves de la faim, qu'il a mené notamment en 1996, 2001 et 2006. En novembre 2008, il a été condamné en appel par le Tribunal cantonal à cinq ans et huit mois de réclusion pour violation grave de la loi fédérale sur les stupéfiants et pour gestion déloyale aggravée.