Comité International pour la Libération Immédiate
des Prisonniers Politiques de la Guerre Anti-Drogues

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par Cynoque le 17/08/2011 Top Août 2011 : Nouvelle grève de la faim de Bernard Rappaz

Bernard est entré de nouveau en grève de la faim le 15 août 2011, il a publié un communiqué (par téléphone) audio, évitant la presse de peur qu'elle ne déforme les raisons de sa grève.

Transcription de l'appel téléphonique par Tapagoile

Communiqué de presse de Bernard Rappaz CPCL, 3977 Granges.



Lu et enregistré par téléphone à Marie-Claire Mertenat (entre parenthèse, tu choisis toi-même si tu veux mettre ton nom ou pas)



- Oui



- Pour envoi au site Tapagoille et à l'agence télégraphique suisse à Berne.

Crêtelongue le 15 août 2011.



Depuis mon retour en janvier 2011, je me comporte comme un prisonnier modèle et je suis bien noté, tant dans mes relations avec le personnel carcéral qu'avec les détenus. De plus je toujours présent au travail et m'acquitte avec diligence de ma responsabilité de buandier. D'autre part, je n'ai subi aucune mesure disciplinaire.

Dans ces conditions l'administration carcérale octroie sans problème un premier congé de 24 heures à tout détenu parvenu au tiers de sa peine.

Pour ce faire il faut un (NDLR: inaudible) de peine. Autrefois, celui-ci nous était octroyé dès le premier jour d'exécution de peine, de nos jours il est établi un PES, plan d'exécution de la (NDLR; sanction?) pénale. Certains doivent l'attendre quelques semaines, c'est un temps qui est vécu comme une nouvelle torture psychologique.

Depuis le 12 août 2011 à 12h30, je suis entré dans une nouvelle grève de la faim.



Ceci est une décision grave qui ne peut être choisie que lorsque tout a déjà été tenté, elle représente une dernière chance et un ultime espoir.



Chronologie de mes diverses actions:

POINT 1. En janvier 2011, je demande l'obtention de mon plan de peine.

POINT 2. Sans réponse, mon avocat établit la même demande en mars 2011.

POINT 3. Le 27 avril 2011, le directeur adjoint de la colonie répond à mon avocat maître Neeman que ce plan est en cours d'élaboration, que le calcul est compliqué et qu'il faut encore un peu de temps pour l'établir.

POINT 4. En mai 2011, l'assistante sociale me présente un plan de peine, où sont oubliés 13 jours en 2010 et 37 jours en 2006 où j'étais assigné à domicile avec contrôle policier quotidien. Il est clairement évident que cette mesure est carcérale et équivaut au port d'un bracelet électronique, dès lors elle équivaut donc à des jours de peine effectués.

POINT 5. j'envoie un recommandé le 30 juin 2011 à la cheffe du département madame Esther Waeber-Kalbermatten, où je lui explique le problème rencontré avec ses services et mon intention en dernier recours à effectuer une nouvelle protestation par le biais du jeûne total.

POINT 6. La cheffe du département me répond le 12 juillet 2011, elle se montre favorable à ce que l'on me décompte les 13 jours de 2010 mais se montre évasive quant au 37 jours de l'assignation à domicile subie du 25 mai 2006 au 30 juin 2006 prononcée par le juge Dupuis.

POINT 7. L'administration carcérale me signale que si j'apporte la preuve que j'ai subi ces 37 jours, elle me les déduira de mon plan de peine.


Ceci est quand même un comble quand l'administration pénitentiaire demande à son prisonnier de prouver qu'il a effectué des jours de prison.

POINT 8, huitième point: mon avocat obtient auprès du juge Dupuis une attestation de ces 37 jours.

POINT 9. le 21 juillet, j'envoie un nouveau recommandé à madame la cheffe du département où je lui précise que le tribunal de Martigny qui m'a jugé en mai 2011 a d'ores et déjà imputé les 73 jours de détention préventive subie en 2006 sur ma peine actuelle de 5 ans et 8 mois. La cour a simplement oublié les 37 jours d'assignation à domicile qui ont suivi.

POINT 10. le 8 août 2011, je reçois une copie du recommandé que madame Kalbermatten a envoyé à monsieur le juge Fournier, président du tribunal cantonal. Elle affirme qu'après réflexion, elle n'est pas compétente pour décider et que selon elle c'est ce juge qui peut prendre une décision.

POINT 11. dès lors, l'administration carcérale s'est sentie obliger d'attendre la décision du juge Fournier.

POINT 12. le 10 août 2011, j'envoie un courrier par télécopie au juge Fournier pour lui expliquer l'urgence de la situation et lui joindre l'attestation du juge Dupuis qui prouve mes 37 jours assignés à domicile en 2006. A ce jour je n'ai pas de réponse. Ici l'administration m'a calculé 3 fois ce plan de peine: le tiers apparaît une première fois au 29 septembre 2011, puis au 19 septembre 2011 et enfin au 14 septembre 2011. Ceci sans compter les 37 jours de 2006. Ainsi le tiers de ma peine apparaît effectivement au 7 août 2011, j'ai donc perdu le congé de 24 heures du 7 août, mais également celui de ce week-end, c'est-à-dire du 14 août 2011.

POINT 13. C'est donc frustré, triste et révolté que j'ai décidé de cette nouvelle grève de la faim.


Son but est clair et réclame simplement justice, car je m'insurge contre l'acharnement qui m'est systématiquement opposé.


Dès lors, on peut s'interroger sur les compétences à gouverner de madame Kalbermatten. J'en veux pour preuve qu'elle a déclaré au Nouvelliste que les détenus musulmans avaient le droit de recevoir la visite en collectif de leur imam, ceci en dehors des visites habituelles. Ces détenus ont reçu le soutien de l'imam Imani (NDLR: phonétique) de Sion qui est reconnu par le conseil d'Etat; mais rien n'a bougé et la directive du 3 mars 2011 établie par le directeur adjoint monsieur Egger est toujours affichée à notre réfectoire: elle stipule que si un détenu musulman désire la visite d'un imam qu'il doit le faire dans le cadre des visites habituelles du week-end, chose contestée par madame Kalbermatten. Ainsi nous devons malheureusement constater que la décision du chef du département n'est pas suivie par ses subordonnés. Une cheffe sans pouvoir?

Ici, il est utile de rappeler que le règlement des prisons valaisannes stipule que la direction doit organiser la visite d'aumôniers d'autres confessions si les détenus le demandent.



Il est difficile de constater que les détenus doivent respecter strictement un règlement que la direction bafoue. Ce problème d'imam est juste un exemple vécu et n'a aucune importance sur ma grève de la faim qui tient compte uniquement de mon plan de peine.



J'ai cru utile d'écrire cette lettre car je ne voulais pas que les médias parlent de ma nouvelle grève de la faim en omettant d'en expliquer les raisons.




En vous souhaitant paix, force et joie,



Bernard Rappaz.



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par Rafi le 23/01/2011 Top La lutte continue

La dernière grève de la faim de Bernard s'est terminée à Noël 2010, suite à la requête du Conseil Européen des Droits de l'Homme, qui lui a humblement demandé de patienter le temps qu'ils puissent statuer sur son cas. Le comité de soutien à Bernard Rappaz s'est mis à partir de cette date en veille, et pour ne pas perdre ce temps de veille, s'est agrandit ambitieusement en un comité international pour soutenir tous les prisonniers politiques de la guerre aux drogues du monde. Bernard sert donc de tremplin et de figure emblématique pour le combat!
La lutte continue! Comme dans la chanson de Rockin Squat, elle continue et elle risque de durer longtemps, hélas, car il restera toujours, et c'est pas vraiment pessimiste de dire cela, un prisonnier politique victime de cette foutue guerre interminable contre une chimère : les drogues. Alors la lutte continue, oui. Et elle est pas prêt de stopper.

Et l'on reste uni, et l'on reste actif, vigilant et observateur quand des aberrations passent inaperçues pour le commun des mortels, inaperçues et c'est voulu par les hauts dirigeants, les autorités concernées, c'est là qu'on porte des erreurs pathétiques en haut de l'échelle pour hurler qu'elles existent. Et on continuera à le faire, quoi qu'en disent les empêcheurs de gueuler en rond. C'est notre mission. Et c'est une mission humanitaire, j'ai pas peur de le dire. Vous pouvez rire, vous qui pensez que ces personnes enfermées ont mérité ce qui leur arrive, que ce ne sont que des trafiquants de drogues, des gens qui parlent trop ou trop fort à votre goût; vous pouvez rire, oui, mais nous on ne rit pas. Et la lutte continue, avec tout ce que cela implique. Alors vous qui riez, c'est contre vous qu'on se battra aussi, sans scrupules, sans rémission, sans pitié. Vous avez choisi votre camp, et nous le nôtre. Alors riez tant que vous le pouvez. Oui riez. 

Les autres, ceux qui ne rient pas, c'est à vous vraiment que je m'adresse. Ceux qui prennent au sérieux cette lutte, ceux qui la portent haut et fort, ceux qui se mouillent pour des hommes et des femmes qui crèvent pour des actes punis à cause d'une vieille loi qui a toujours été inutile, à cause de mœurs dépassées car ça fait longtemps que les nouvelles génération ont compris que ces mœurs n'étaient là que pour des raisons stupides et qu'elles ont toujours fait le mal, à cause de leur activisme aussi, face au pouvoir de l'argent, face à la censure, face à l'incompréhension de leur peuple à qui on a bourré le crâne depuis des dizaines d'années avec des conneries, des mensonges éhontés, des valeurs tronquées, religieuses, pseudo-culturelles, dictatoriales, leur peuple qui a abandonné depuis un baille ses droits naturels, les droits humains qu'a tout homme normalement... Oui, normalement...

En France, aujourd'hui, sachez qu'on enferme toujours pour consommation de drogue! Et sachez que ce n'est pas du tout exceptionnel. Que ce soit du cannabis (shit, herbe, huile...), des opiacés (héroïne, opium, morphine, subutex, skénan...), de la cocaïne, du LSD, de la MDMA, amphétamines, etc... les prisons sont remplies de simples consommateurs. Les vendeurs, qui ont décidé à un moment de leur vie de remplir un trou que l'État s'acharne à laisser vide, celui du marché des drogues, sont eux aussi jeté sans ménagement en prison, avec d'avantage de fermeté que les simples consommateurs, (mais ne nous leurrons pas : tout consommateur est appelé à vendre à un moment ou à un autre pour pouvoir continuer à assurer sa consommation, c'est un secret de polichinelle) pourtant ils remplissent qu'on le veuille ou non une mission, et cette mission continue à enrichir des mafias du fait de la prohibition! Car si l'État aveugle se décidait à, d'une, se rendre compte qu'il ne pourra jamais endiguer le phénomène de la consommation et de la cession des drogues, et de deux, se risquait à remplir son rôle qui est de fournir tout un pan de la population qui est aujourd'hui hors la loi, ces mafias seraient obligé d'aller taper ailleurs, car le business de la drogue serait assuré légalement, et ne leur rapporterait plus rien... et cette partie de la population, les consommateurs, ne seraient plus considérés comme des criminels, les choses rentreraient dans l'ordre.

Non un consommateur n'est pas un criminel! A qui est-ce qu'il nuit ? A personne d'autre qu'à lui même, et dans certains cas, car dans beaucoup de cas, il ne nuit même pas à lui même. Donc ce crime est un crime sans victime. Un consommateur est un faux criminel, et il n'y a que devant un juge ou dans un commissariat qu'il devient le vilain drogué qui fait chier la société... Ne peut-on pas plutôt apprendre aux gens à bien se conduire et à, par exemple, ne pas enfumer son voisin ? Non on préfère guérir que prévenir et apprendre. On préfère soigner les problèmes plutôt que de donner les moyens qu'ils ne se manifestent plus et qu'ainsi ils ne soient plus problèmes... Le combat que mène l'État contre la méchante et diabolique drogue n'est qu'un voile qui sert à cacher que ce sont eux, les dirigeants qui crient à l'assassin, qui profitent directement de ce système de prohibition. Non ils ne le changeront pas car ça les arrange, et ils ont des intérêts multiples pour que ça reste tel quel, et que leurs admirateurs pensent d'une certaine manière et continuent à diaboliser ce qui pourrait être limite inoffensif si on s'y prenait de la bonne manière.

Alors la lutte continue. Et on se battra quoi qu'il arrive, pour nos droits les plus élémentaires. Et on défendra ceux qui sont les têtes sur les piques de leurs châteaux-forts, qui leur servent d'exemple à qui veut un jour s'élever à son tour et dire ce qu'il pense tout haut, faire ce qui lui semble bon en matière de stupéfiant. Comme Bernard l'aura fait en son temps.


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par Syrinx le 07/01/2011 Top Appel pour la Libération Immédiate des Prisonniers Politiques de la Guerre Anti-Drogues

Depuis l’intervention à Genève de Michel Sitbon (éditeur), Bernard Rappaz a arrêté sa grève de la faim, comptant sur le soutien toujours actuel des hommes politiques qui se sont engagés, ainsi que CSF, le CIRC, Anne Coppel, Michel Sitbon...
...L’article de la "Tribune de Genève" rappelle que cet appel* a été signé par Daniel Cohn-Bendit, José Bové et Mgr Jacques Gaillot, et bien d’autres aux côtés de Jean Ziegler aux Droits de l’Homme. Ils ont tous dénoncé "la lourdeur de la peine infligée". D’autres tel Chakib El Kheyari (http://www.encod.org/info/LIBEREZ-CHAKIB-EL-KHEYARI.html ) en appellent aussi aux droits de l’homme et à la justice. s.

*voir les signataires

« Si on veut verser du sang sur le drapeau suisse, qu’on le fasse ! Ce qui se passe ici est très grave. » Face à la presse et tout drapé dans sa dignité d’intellectuel français, l’éditeur parisien Michel Sitbon n’a pas de mots assez durs pour commenter l’affaire Rappaz. Depuis plusieurs semaines, il coordonne le comité international de soutien au chanvrier valaisan. Son appel a été signé par Daniel Cohn-Bendit, José Bové et Mgr Jacques Gaillot, pour ne citer que les plus connus. Il était hier à Genève, aux côtés de Jean Ziegler, Jean-Charles Rielle et Christian Brunier. Tous ont dénoncé la lourdeur de la peine infligée à Bernard Rappaz et surtout l’inflexibilité incompréhensible aussi bien du Tribunal fédéral que de la justice valaisanne.

Ils demandent d’interrompre au plus vite la peine du chanvrier valaisan, pour éviter qu’il ne meure en prison. « La loi, c’est la loi. Mais rien ne vaut une vie humaine », souligne Jean Ziegler, qui en appelle au réveil des consciences. L’intellectuel genevois a d’ailleurs remis un premier appel à Micheline Calmy-Rey, lors de sa réception à Genève, samedi dernier. Selon lui, la conseillère fédérale est très préoccupée par le cas Rappaz. Une issue fatale serait un coup fatal porté à la réputation internationale de la Suisse. « C’est une question de principe qui dépasse de très loin l’actualité suisse et valaisanne », souligne Jean Ziegler, qui voit dans l’affaire Rappaz « un problème fondamental et existentiel de nos sociétés contemporaines ».

L’éditeur Michel Sitbon ne dit rien d’autre et souligne à quel point il est frappé par la mobilisation internationale en faveur de Rappaz, alors qu’en Suisse, l’opinion publique est indifférente, voire hostile au chanvrier valaisan. En signe de solidarité, Michel Sitbon mène un « jeûne de solidarité » depuis 27 jours déjà. « Parce que lorsqu’on ne mange pas, on n’oublie pas ! » Le chanvrier valaisan, il l’a rencontré il y a une dizaine d’années, au Salon de l’agriculture de Paris. Pour lui, Bernard Rappaz a apporté à la communauté mondiale sa connaissance sur le chanvre. « Comment un homme qui a donné sa vie pour l’intérêt général peut-il être condamné ainsi ? » s’indigne-t-il.

Beaucoup plus sobrement, l’ancienne compagne de Rappaz, Maggie Loretan, a évoqué l’état de santé du prisonnier qu’elle a pu voir samedi dernier. Elle l’a trouvé faible, mais « un peu mieux, avec un meilleur moral ». Avant d’évoquer ses craintes. « Il m’a déjà dit qu’il ne voulait plus continuer à vivre dans ce monde. Et s’il n’a plus le moral, j’ai peur qu’après Noël, il ne puisse pas survivre à cette année. »

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par joman le 23/12/2010 Top Bernard va se nourrir de nouveau !

Bernard Rappaz cessera sa grève à Noël
Bernard Rappaz se nourrira dès le 24 décembre après 120 jours de grève de la faim. Il suit ainsi la recommandation de la Cour européenne des droits de l'homme qui l'a enjoint de cesser sa grève dans l'attente de son jugement qui tombera dans deux ou trois ans.

Dans un communiqué diffusé jeudi, Bernard Rappaz remercie tous ceux qui, en Suisse et ailleurs, "ont manifesté leur solidarité". Il déplore que "la Suisse renie les droits humanitaires en acceptant qu'un détenu meure de faim derrière les barreaux".

Le chanvrier dénonce encore le fait que "les juges fédéraux soient issus de partis politiques". Selon lui "la Suisse a désormais basculé dans l'extrême-droite populiste et le fascisme". "Mon action a permis au secteur médical de se positionner unanimement pour le respect des droits de l'homme et le rejet de la torture moyenâgeuse du nourrissage forcé", écrit-il encore.

L'avocat de Bernard Rappaz est très content et soulagé de la décision de son client de se réalimenter. "Je vais passer un Noël tranquille", a-t-il indiqué.

ats/cht

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par Doum Doum le 19/12/2010 Top Conférence de presse du Comité international de soutien à Bernard Rappaz. REVUE DE PRESSE

VIDEO ET ARTCILES DE PRESSE
CLIQUEZ ICI POUR SIGNER LA PETITION " SAUVEZ RAPPAZ!"

http://www.lematin.ch/actu/suisse/michel-sitbon-indecent-362985


Michel Sitbon: «C’est indécent!» http://www.lematin.ch/actu/suisse/michel-sitbon-indecent-362985


Bernard Rappaz ne doit pas mourir !
envoyé par Tele-liberte. - L'info internationale vidéo.


Dossiers L'affaire Rappaz



Les partisans du chanvrier ont convoqué hier la presse étrangère. Pour que le débat prenne une ampleur mondiale

Renaud Michiels - le 17 décembre 2010, 22h36

Le Matin


Sur le front médical ou judiciaire, rien de nouveau dans l’affaire Rappaz. Après cent treize jours de grève de la faim, le chanvrier emprisonné continue à s’affaiblir. Mais aucune suspension de peine n’est en vue. Reste que ses défenseurs ne baissent pas les bras. Mieux, ils veulent maintenant internationaliser le combat. «Si la Suisse veut avoir honte jusqu’à la fin de ses jours, qu’elle laisse mourir Rappaz! Ce serait une tache de sang sur le drapeau suisse!» s’est emporté hier à Genève Michel Sitbon, éditeur français, cofondateur de Cannabis sans frontières et porte-parole du Comité international de soutien à Bernard Rappaz.

Avec le sociologue Jean Ziegler, il avait convoqué la presse – surtout étrangère – pour donner une dimension planétaire au débat et exiger une interruption de peine pour le Valaisan. «C’est une question de principe qui dépasse de loin la réalité helvétique, a plaidé Jean Ziegler. Une vie vaut plus que n’importe quel règlement, loi ou décision de justice.» Titre de la conférence de presse: «Veut-on rétablir la peine de mort au cœur de l’Europe?». Un peu exagéré? «Ici, ne rien faire est assimilable à une peine de mort», a rétorqué le Genevois.

Un avis manifestement partagé par le conseiller national Jean-Charles Rielle (PS/GE) et l’ancien patron du PS genevois Christian Brunier, également présents. «Il est simplement insoutenable, inqualifiable qu’un homme meure dans une prison suisse en 2010», a clamé Jean-Charles Rielle. Christian Brunier a fustigé la lourdeur de la peine – 5 ans et 8 mois de prison – infligée à Bernard Rappaz pour violation grave de la loi sur les stupéfiants. «C’est plus que pour un viol ou même un meurtre s’il est passionnel», a noté le socialiste.

Michel Sitbon, lui, a voulu jeter un regard extérieur sur l’affaire Rappaz. «En France, par exemple, on est éberlué. Rappaz demande une simple interruption de peine, on répond: «Qu’il meure!» Les Suisses se rendent-ils compte de l’indécence de ce qui est en train de se passer?» Et l’éditeur de préciser que des personnalités telles que Daniel Cohn-Bendit, José Bové ou Mgr Gaillot ont rallié le comité de soutien. Jean Ziegler a ajouté avoir parlé de l’affaire Rappaz avec la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey: «La présidente n’a aucun pouvoir de décision dans le domaine, mais elle m’a dit son inquiétude, y compris, si Rappaz mourait, pour les dommages sur le prestige de la Suisse.»

Malgré ces soutiens, l’affaire Rappaz semble toujours enlisée. Le chanvrier refuse de s’alimenter et tous les recours sont épuisés. «Il reste le recours auprès de la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg», a précisé Maggie Loretan, l’ex-compagne du chanvrier et mère de sa fille de 12 ans. «Bernard est très faible mais un peu euphorique. J’essaie de lui dire que pour continuer un combat il faut être vivant. Mais j’ai peur qu’il s’en aille avant 2011. Il m’a déjà dit que ça ne vaut plus la peine de vivre dans cette société-là.»

ARTICLES : LA TRIBUNE DE GENEVE



Un comité international lance un appel en faveur de Bernard Rappaz

Grève de la faim | Le chanvrier ne doit pas mourir en prison. Autour de Jean Ziegler, un comité demande sa libération-> http://www.tdg.ch/node/288932


Le comité de soutien à Bernard Rappaz devant la presse étrangère

Genève | Le Comité international de soutien à Bernard Rappaz a exposé le combat du chanvrier valaisan vendredi à Genève devant la presse étrangère.-> http://www.tdg.ch/affaire-rappaz-comite-soutien-plaide-cause-devant-presse-etrangere-2010-12-17

Gréviste de la faim suisse: son ex-compagne estime ses jours en danger

GENEVE, 17 déc 2010 | L'ex-compagne du chef de file des partisans suisses de la légalisation du haschich dont la santé est menacée par une grève de la faim de 113 jours a expliqué vendredi craindre que Bernard Rappaz ne survive pas après Noël.-> http://www.tdg.ch/node/288851

ARTICLE : ROMANDIE NEWS



Affaire Rappaz: Jean Ziegler demande une suspension de peine-> http://www.romandie.com/infos/ats/display2.asp?page=20101217164327960172019048164_brf062.xml

ARTICLE : LE TEMPS



Affaire Rappaz: existe-t-il une limite à en parler?-> http://www.letemps.ch/Page/Uuid/6a0f5a08-eb57-11df-8ffe-4226207f022c/Affaire_Rappaz_existe-t-il_une_limite_%C3%A0_en_parler

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par Yves Bonnardel le 16/12/2010 Top Contre la punition...

Comme son nom l'indique : contre la punition... et son monde !
Dura lex, sed lex. Sauf pour les puissants, pour lesquels la loi s'amollit.
L'histoire de Bernard Rappaz, au-delà des magouilles juridiques qui ont abouti à sa condamnation, à sa mise hors-jeu politique, est exemplaire : le recours à la loi consiste en un traitement industriel des rapports humains, ce qui est vu comme une avancée par rapport à la situation plus horrible qui aurait régné avant. On sait qu'elle ne garantit pas l'égalité ; et que serait l'égalité dans la destruction ? Elle n'assurerait même pas un réconfort.
La Justice garanti l'ordre : un ordre abstrait, fondé sur le malheur généralisé des gens – y compris des victimes, dont on ne voit pas ce qu'elles gagnent à des condamnations qui ne se soucient pas plus d'elles que du condamné. (Ici, il n'y a pas même de victime)
Elle est le rouleau compresseur toujours présent, comme l'épée de Damoclès, qui signifie à chacun de nous que notre vie d'un instant à l'autre peut être broyée. Que nous sommes les grains qui au premier pas de côté passerons sous la meule. Qu'est-ce que c'est qu'une société qui ne sait "régler" ses problèmes que par la punition, c'est-à-dire finalement, qu'en faisant régner la terreur sur chacun et en s'appropriant les gens et en leur infligeant des peines ? Cette seule caractéristique (mais hélas ce n'est pas la seule) devrait nous pousser à oeuvrer à un changement quelque peu radical de ce monde.

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par Doum Doum le 13/12/2010 Top Conférence de presse du Comité international de soutien à Bernard Rappaz, vendredi 17 décembre à 14 heures à Genève.

109ème jour de grève de la faim pour le chanvrier suisse ! Conférence de presse du Comité international de soutien à Bernard Rappaz, vendredi 17 décembre à 14 heures à Genève.
URGENCE!
COMMUNIQUE

Lundi 13 décembre 2010


Le Comité international de soutien à Bernard Rappaz informe du changement de la date quant à l'organisation de sa conférence de presse, cette semaine à Genève. Dans notre précédent communiqué, nous annoncions celle-ci pour mardi, or pour cause d'emploi du temps des divers participants, celle-ci est reportée à vendredi 17 décembre, à 14 heures, au Club Suisse de la Presse au 106, route de Ferney 1202 Genève. Merci de bien en prendre note.

Nous rappelons qu'il est urgent de soutenir l'appel « Rappaz ne doit pas mourir » lancé par Jean Ziegler, Daniel Cohn Bendit et José Bové. Pour ce faire, nous recueillons les signatures à la pétition reprenant les conclusions de cette contribution, et qui a ce jour, recueille près de 500 signataires, parmi lesquelles nous comptons des personnalités publiques connues telles Cécile Duflot, Jean Luc Roméro, Laurent Mucchieli, Anne Coppel, Jean Pierre Galland, Christian Chapiron, Jean Pierre Bouixou, Pierre Delannoy, Robert Delanne...

Pour signer, connectez-vous sur http://supportrappaz.org

Ont d'ores et déjà assuré de leur participation : Jean Ziegler, Jean Charles Rielle, Manuela Crettaz, Christian Brunier, et Michel Sitbon (porte-parole du Comité international de soutien à Bernard Rappaz, lui-même aujourd'hui lundi à son 25ème jour de « jeûne solidaire »). On attend la confirmation de la venue d'autres participants dont la liste sera publiée par un prochain communiqué.

Le Comité international de soutien à Bernard Rappaz dénonce le scandale du refus de prendre en compte la grève de la faim de Bernard Rappaz, depuis 108 jours aujourd'hui, au risque qu'il meure en prison, ce que les autorités judiciaires et politiques assument éhontément. Va-t-on rétablir la peine de mort au cœur de l'Europe ?


Contact Presse : Farid Ghehioueche 0614815679

Il en va de la vie ou de la mort d’un homme. Chaque seconde qui passe est une seconde de trop.

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par Doum Doum le 12/12/2010 Top Communiqué du Comité International de Soutien à Bernard Rappaz

106ème jour de grève de la faim pour le chanvrier suisse ! Une bonne nouvelle peut en cacher de mauvaises.
URGENCE!
COMMUNIQUE

Vendredi 10 décembre 2010

Le Comité international de soutien à Bernard Rappaz se félicite de la décision prise par celui-ci de prendre vitamines, sucre et sel, afin de limiter les risques de sa grève de la faim prolongée, aujourd’hui au 106ème jour. Soulignons le fait que cette décision exprime clairement la volonté de vivre de Bernard Rappaz. Elle s’impose surtout face à l’obstination criminelle des autorités suisses qui refusent toujours de prendre en compte la protestation du prisonnier au-delà du 100ème jour de jeûne.

Le Comité international de soutien à Bernard Rappaz s’indigne de la décision rendue par le Tribunal fédéral suisse cette semaine, refusant à nouveau la suspension de peine demandée par son avocat, maître Aba Neeman. Dans ses motivations, la cour prétend ignorer le fait de la grève de la faim, et décide qu’il n’y aurait pas lieu de libérer le prisonnier puisque sa réalimentation est également possible en milieu carcéral – refusant purement et simplement de prendre en compte le fait que depuis cent six jours, Bernard Rappaz pose sa libération comme condition à sa réalimentation.

Le Comité international de soutien à Bernard Rappaz dénonce la conception mécanique du droit proposée par les autorités suisses, qui voudraient que la loi s’applique aveuglément, indépendamment des circonstances. La Cour fédérale suisse, tout comme la ministre de la justice valaisanne, madame Esther Waeber-Kalbermatten, dans son avis rendu il y a dix jours, et comme le Grand conseil du Valais, lorsqu’il a rejeté la demande de grâce de Bernard Rappaz il y a vingt-deux jours, oublient le principe fondamental du droit qui veut que chaque situation soit jugée en elle-même.

Le Comité international de soutien à Bernard Rappaz rappelle que celui-ci a été condamné en vertu de procédures d’accusation critiquables, relevant manifestement de l’acharnement judiciaire. Il est enfermé aujourd’hui, pour une peine de cinq et huit mois de prison ferme, alors que les actes qui lui sont reprochés correspondent à une période de tolérance de la culture du chanvre en Suisse – et ne relèvent certainement pas du grand banditisme comme on veut le faire croire au public. Les divers délits mineurs qui ont été ajoutés à son acte d’accusation, tels un excès de vitesse ou une erreur de déclaration comptable, montrent bien l’intention de condamner à tout prix un homme qui n’aura eu le tort que de symboliser un moment de liberté.

Le Comité international s’inquiète de n’enregistrer aucun progrès du côté des autorités suisses dans l’appréciation de ce dossier, et craint chaque jour plus une issue dramatique. En effet, la décision de Bernard Rappaz de prendre des vitamines, du sucre et du sel, indique bien son intention de prolonger son jeûne avec les énormes risques que cela comporte.

Le Comité international de soutien à Bernard Rappaz tiendra une conférence de presse, mardi prochain, au club de la presse internationale, à Genève.

Contact Presse : Farid Ghehioueche 0614815679


Il en va de la vie ou de la mort d’un homme. Chaque seconde qui passe est une seconde de trop.

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par Doum Doum le 09/12/2010 Top Troisième manifestation à Paris, sous les fenêtres de l'ambassade

URGENCE!
COMMUNIQUE


Lundi 6 décembre 2010

102ème jour de grève de la faim pour le chanvrier suisse !


« Ne le laissez pas mourir, n'en faîtes pas un martyr », c'est cet argument scandé par les quelques manifestants parisiens solidaires de Bernard Rappaz que les autorités suisses ont pu entendre, en dépit du double vitrage de leurs fenêtres. Comme la semaine dernière, les mêmes protagonistes se sont rencontrés. Notre délégation a donc évoqué les récentes initiatives prises au niveau international pour soutenir le détenu Bernard Rappaz.

De l'appel lancé par Jean Ziegler, Dany Cohn Bendit et José Bové, aux messages reçus d'Amérique du Sud (Bolivie, Pérou), à la circulation d'une pétition découlant de l'appel « Rappaz ne doit pas mourir » et notre manifestation samedi 4 décembre sur la place Saint Michel à Paris à l'occasion du 100ème jour de grève de la faim, notre délégation a pu détailler tous les événements survenus depuis l'entretien accordé la semaine précédente.
Une fois de plus, notre délégation a renouvelé ses fortes inquiétudes à propos de l'état de santé de Bernard Rappaz, et de l'urgente nécessité qu'un ordre soit donné pour suspendre sa peine. Au nom de l'art.92 du code pénal suisse.

Enfin pour appuyer notre détermination, nous avons informé nos interlocuteurs suisses de nos actions futures. Notamment la première, dans la foulée de notre entrevue, par le dépôt d'une lettre ouverte adressée à Sa Sainteté Benoit XVI auprès du nonce apostolique et de son envoi postal à la Cité du Vatican, afin de solliciter son intervention urgente.

Dans cette lettre, Michel Sitbon (effectuant son 18ème jour de « jeûne solidaire ») du Comité international de soutien à Bernard Rappaz souligne : « Si nous avons considéré utile d’alerter Votre Sainteté, c’est que tous ses paroissiens qui rejettent quasi unanimement la grâce de Bernard Rappaz revendiquent éhontément d’ignorer la compassion.
Pire : ils proposent celle-ci comme une simple écorce, et la vident de tout contenu. (…) Tous ont perdu le sens des choses : ils croient qu’un homme qui fait la grève de la faim jusqu’au bout ne meure que de sa propre volonté. Ils ne voient même pas qu’au moment où ils refusent la grâce, ils votent la mort. Telle l’assemblée qui vota la mort du Christ.
Ne laissez pas Rappaz devenir un martyr ! »


Contact Presse : Farid Ghehioueche 0614815679

Il en va de la vie ou de la mort d’un homme. Chaque seconde qui passe est une seconde de trop.

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par Doum Doum le 04/12/2010 Top Communiqué du Comité International de Soutien à Bernard Rappaz

URGENCE! Il en va de la vie ou de la mort d’un homme. Chaque seconde qui passe est une seconde de trop.

COMMUNIQUE

100ème jour de grève de la faim pour le chanvrier suisse !
Jean Ziegler et Daniel Cohn-Bendit lancent un appel


Aujourd’hui Bernard Rappaz a dépassé le cap des cent jours de jeûne, depuis le début de son incarcération, pour protester contre sa condamnation à 5 ans et 8 mois de prison ferme. Il demande désormais une simple suspension de peine, de quelques mois, pour s’occuper de la liquidation de sa ferme, récemment vendue aux enchères.

Précisons que cette grève de la faim intervient en milieu carcéral, et que le prisonnier ne peut d’aucune façon « tricher », contrairement aux rumeurs entretenues en Suisse. S’il a tenu jusque-là, jusqu’à ce record de durée, c’est essentiellement grâce à la conviction qui l’anime d’être victime d’une injustice. Mais il ne tiendra pas longtemps.

Un appel a été lancé par Jean Ziegler, vice président de la commission consultative des droits de l’homme de l’ONU, et Daniel Cohn-Bendit, député européen, pour ce centième jour de grève de la faim : « Nous demandons instamment aux autorités suisses d’ordonner sans délai la libération de Bernard Rappaz. »
Une deuxième manifestation s’est tenue à Paris, après celle de lundi devant l’ambassade suisse, ce samedi place Saint-Michel. Les organisateurs prévoient de nouvelles initiatives la semaine prochaine si Bernard Rappaz n’était libéré ce week-end.

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