J'ai reçu un courrier daté du 6 de Bernard et je vais vous faire partager quelques lignes!!
Quand on jeûne, on perd de la graisse et devine qu'est-ce que je stocke depuis 2006 dans ma graisse? Du THC, bien sûr!! Celui-ci se libère peu à peu et me laisse bien.... inutile de fumer un joint, la Nature même, me fait du bien.
Bien sûr mon combat est le tiens et concerne tout le monde. Il est nécessaire et vise une société plus juste et équitable pour des consommateur qui ne font de mal à personne! C'est un combat pour la terre, pour notre mère la Nature et même une société moins enfantine et plus adulte.
Il vous remercie pour vos courrier, cartes téléphonique et votre soutien car ça l'aide!! Alors continuons!!!
Il demande aussi si il y aurai des gents qui pourraient traduire ses textes en anglais et en allemand...
(ndc : envoyez un email cwebfrancefree.fr si vous pouvez traduire des textes)
Alternative verte, une association de Genève, a réalisé cette affiche dans le but de la diffuser sur les murs de Suisse (et d'ailleurs). N'hésitez donc pas à l'imprimer et à faire de même. Vous pouvez aussi l'afficher sur votre site, blog, forum, etc...
Quelques images fixes ont été créées aujourd'hui. Les codes pour les afficher avec un lien vers le site sont dispo sur la page Comment soutenir Bernard.
Quelques bannières en flash sont aussi disponibles.
Mauvaise nouvelle : manif d'aujourd'hui annulée (04.04.2010 prison de crêtelongue)
Bien que l'espoir est faible, certains peuvent être actuellement entrain de manifester à la prison, mais peu de chances pour ça.
Une mauvaise coordination (et mésentente) des organisateurs a fait que... L'envie est forte de dire "ça sera pour le prochain week-end" mais pour le moment rien n'est moins sûr.
On est quand même au 16e jour d'une grève de la faim.
Ecrivez-lui à la prison :
Bernard Rappaz
Pénitencier de Crêtelongue
3977 Granges, Valais - Suisse
the today's manifestation is officially canceled
The hope is weak, but someones should be manifesting actually in front of the prison...
Bad coordination (and surely misunderstanding) in the team... The envy is strong to say "it will be for the next week-end" but for the moment that's not sure.
This is even so the 16th day of a hunger strike.
Write him at the prison :
Bernard Rappaz
Pénitencier de Crêtelongue
3977 Granges, Valais - SwitzerlandManif du 28 avril 2010 à la prison de crêtelongue
Voici un modèle de lettre à envoyer massivement à toutes les personnalités qui pourraient soutenir Bernard Rappaz, en raison de leurs idées, de leur positionnement politique, de leurs textes, etc...
Bonjour,
Je me permets de vous contacter car l'heure est grave.
Bernard Rappaz, défenseur du chanvre et des alternatives écologiques en Suisse, interpellé le 20 mars 2010 pour purger la peine de 5 ans et 8 mois de prison, demande la révision de son pr...ocès. Pour le moment, les autorités judiciaires de son pays ignorent ce recours.
Il a donc entamé une grève de la faim. Il est décidé à se laisser mourir.
Je recherche donc en urgence, avec l'appui du collectif Cannabis sans frontières, des personnalités pour soutenir et diffuser l'information à propos de Bernard Rappaz.
Je vous remercie de bien vouloir contacter cette adresse : blaso100free.fr, si vous acceptiez d'apporter votre aide.
Un supplice est imposé à Bernard depuis le 10e jour de sa grève. Typique des habitudes des autorités valaisannes.
Scandaleux!! On peut pas se taire quand on sait ça. Cette prison est en apparences très agréable, comparée aux prisons haute sécurité et autres centres de rétentions. Les prisonniers semblent plus libres qu'ailleurs, certes.
Tout ça c'est de la poudre de perlimpinpin...
Quand un homme fait la grève de la faim, ça l'use. Ça joue sur le moral, l'esprit (ça le bonifie l'esprit...), des émotions en pagaille, des tentations... Et j'en oublie. Lorsqu'un homme est enfermé et qu'il estime justement que cet enfermement est arbitraire, il DOIT le faire savoir et manifester son désaccord. Sans ça il restera un mouton... Il se complaira dans sa forme animale pas foutu de réfléchir et suivant la masse et les ordres stupides de *l'autorité*.
Certains ont des méthodes violentes, d'autres pas. Pour exprimer le fait qu'on est dans une méprise, face à *l'autorité* sourde, des centaines de milliers de moyens sont à disposition des hommes. Celui qui ne s'en sert pas est responsable de ce qui lui arrive; celui qui gueule et qui se débat est combattif. Celui-là se doit d'être porté assez haut pour que ses revendications soient entendues et que d'autres hommes puissent mettre la pression sur cette *autorité*, afin que la VRAIE justice soit faite.
Mais ces *autorités* se rendant compte subitement que l'homme n'est plus seul (ou ne l'a jamais été) trouvent des moyens qui sont aussi légion, pour mettre des obstacles au combat de cet homme.
C'est ce qui se passe actuellement en Valais.
L'autorité pénitentiaire a décidé de torturer moralement Bernard Rappaz, en lui apportant, depuis le 10e jour de sa grève, ses repas dans la cellule dans laquelle il s'est reclus volontairement, sans possibilité de les refuser, avec obligation de subir les odeurs. Pour un gréviste de la faim, c'est un affront terrible.
Passons le fait que personne ne soit venu pour cette première initiative directe pour manifester de la solidarité avec Bernard Rappaz et le combat du chanvre. Cette première journée d'actions a été remarquable.
C'est l'histoire de deux jurassiens suisses. Deux bonshommes qui avaient décidé d'agir. De ne pas utiliser seulement les moyens normaux et conventionnels pour batailler, mais d'aller taper dans l'action directe.
Cette action directe n'a pas été violente ni brutale, elle avait au moins le mérite d'exister. Les prisonniers ont pu voir notamment un drapeau suisse piraté par une feuille de chanvre géante, s'agiter frénétiquement de gauche à droite pendant quelques minutes.
Revenons un peu en arrière. La police ayant tout détruit ici lors de leurs passages *amicaux* la ferme était restée dans un état assez déplorable. Dimanche matin dés 8h, on était au boulot! Nettoyage de la terrasse et du jardin, préparation de la fête... En une matinée, avec l'aide de bras super actifs, une transformation eut lieue.
Une raclette cuite à l'ancienne! Sur deux grosses tranches de pain à même le sol, devant un trou rempli de braises, la meule posée fondait ses saveurs enchanteresses et enivrait plus qu'un joint. Des patates cuites à même le feu de bois, des cornichons maousses, des chanterelles au vinaigre, du pain... Une table posée pas trop loin de la grange vu les quelques nuages menaçants, mais pas de pluie pour le moment. Je vous laisse imaginer la suite du repas qui fut convivial.
13h30, on commence à se bouger pour prendre le chemin de la prison. On est 5 à y aller, et on se pose pas de question! On y va! 25 minutes plus tard, un peu plus loin dans la vallée du Rhône, on arrive a Granges. Pour celui qui ne connait pas l'endroit, quasiment impossible de distinguer la prison des autres bâtiments de cette zone agricole. Après un rapide briefing, on est placé. Tous face au symbole carcéral, si digne soit il, qui n'en reste pas moins un camp de prisonnier, un camp de travail. On pourrait aussi dire "un camp de concentration de prisonniers".
Quelques sifflements / déploiement et danse de drapeau / photos de la prison et du petit groupe d'acharnés plus tard, on remonte dans les deux voitures et on rentre à la ferme. Bien contents de constater grâce à l'appel téléphonique direct depuis la prison, de Bernard, qu'il a pu nous voir.
Dimanche prochain, j'annonce d'ores et déjà qu'un même évènement aura lieu. Alors pour ceux qui auraient voulu venir et qui n'ont pas pu, désespérez pas!
DIMANCHE 4 AVRIL 2010 14H
PRISON DE CRÊTELONGUE
3977 GRANGES, VALAIS - SUISSE
Coordonnées GPS : N46.26104, E7.48202
Lettre à adresser par voie postale ou par email/fax à la Ministre de Justice et de Police, Mme Eveline Widmer-Schlumpf, conseiller fédéral - Cheffe du DFJP (Minister of Justice), Département fédéral de justice et police, Palais fédéral ouest, CH-3003 Berne et aux autres contacts mentionnés
Madame la Cheffe du Département fédéral de Justice et Police,
J’attire votre attention sur le cas de Bernard Rappaz, citoyen valaisan de la Confédération suisse, chanvrier de son état, ayant entamé une grève de la faim depuis son incarcération le 20 mars dernier ; ceci en signe de protestation ultime contre sa condamnation lors du jugement prononcé en novembre 2008, confirmé par la cour d’appel en Octobre 2009, bien qu’il ait introduit un recours pour demander la révision de son procès. Il est accusé d’avoir produit et commercialisé du chanvre illégalement. Du fait de lois différentes selon les cantons, il a écopé d’une peine singulièrement lourde. Cette condamnation se veut exemplaire. Elle est en fait la marque de la persécution ciblée du "Gandhi du chanvre".
Il y a urgence. Personne ne le fera changer d’avis. Bernard Rappaz est prêt à mourir. Son décès doit être évité, par une approche simplement humaniste. Faut-il qu’il meurt dans sa lutte en faveur d’une politique rationnelle à l’égard du chanvre, politique pouvant protéger véritablement la jeunesse, politique dont il est l’un des défenseurs historique ?
Je vous demande de consentir à bien vouloir user de votre influence afin que cette grève de la faim cesse rapidement et que Bernard Rappaz puisse retrouver sa liberté. Vous avez le pouvoir de suspendre son incarcération jusqu’à la décision concernant sa demande de révision du procès. Sans parler de celui d’envisager une grâce exceptionnelle.
Ne pensez-vous pas qu’il serait temps d’examiner une manière plus efficace de lutter contre les drogues que celle qui consiste à persécuter et emprisonner, économisant toute volonté officielle de s’attaquer aux vrais problèmes ?
Je vous informe également de ma décision de m’associer à sa grève de la faim, en tant que participant à une action internationale de « jeûne solidaire » initiée par le collectif Cannabis Sans Frontières.
Je vous prie de bien vouloir agréer, Madame la Cheffe du Département Fédéral de Justice et Police, l’expression de ma très respectueuse considération.En copie pour :
Corina Casanova : - Chancelière de la Confédération (Minister of Foreign Affairs)