par Farid (via rafi) le 26/03/2010Envoyez des lettres à la cheffe du département fédéral de justice et police suisse
Lettre à adresser par voie postale ou par email/fax à la Ministre de Justice et de Police, Mme Eveline Widmer-Schlumpf, conseiller fédéral - Cheffe du DFJP (Minister of Justice), Département fédéral de justice et police, Palais fédéral ouest, CH-3003 Berne et aux autres contacts mentionnés
Madame la Cheffe du Département fédéral de Justice et Police,
J’attire votre attention sur le cas de Bernard Rappaz, citoyen valaisan de la Confédération suisse, chanvrier de son état, ayant entamé une grève de la faim depuis son incarcération le 20 mars dernier ; ceci en signe de protestation ultime contre sa condamnation lors du jugement prononcé en novembre 2008, confirmé par la cour d’appel en Octobre 2009, bien qu’il ait introduit un recours pour demander la révision de son procès. Il est accusé d’avoir produit et commercialisé du chanvre illégalement. Du fait de lois différentes selon les cantons, il a écopé d’une peine singulièrement lourde. Cette condamnation se veut exemplaire. Elle est en fait la marque de la persécution ciblée du "Gandhi du chanvre".
Il y a urgence. Personne ne le fera changer d’avis. Bernard Rappaz est prêt à mourir. Son décès doit être évité, par une approche simplement humaniste. Faut-il qu’il meurt dans sa lutte en faveur d’une politique rationnelle à l’égard du chanvre, politique pouvant protéger véritablement la jeunesse, politique dont il est l’un des défenseurs historique ?
Je vous demande de consentir à bien vouloir user de votre influence afin que cette grève de la faim cesse rapidement et que Bernard Rappaz puisse retrouver sa liberté. Vous avez le pouvoir de suspendre son incarcération jusqu’à la décision concernant sa demande de révision du procès. Sans parler de celui d’envisager une grâce exceptionnelle.
Ne pensez-vous pas qu’il serait temps d’examiner une manière plus efficace de lutter contre les drogues que celle qui consiste à persécuter et emprisonner, économisant toute volonté officielle de s’attaquer aux vrais problèmes ?
Je vous informe également de ma décision de m’associer à sa grève de la faim, en tant que participant à une action internationale de « jeûne solidaire » initiée par le collectif Cannabis Sans Frontières.
Je vous prie de bien vouloir agréer, Madame la Cheffe du Département Fédéral de Justice et Police, l’expression de ma très respectueuse considération.En copie pour :
Corina Casanova : - Chancelière de la Confédération (Minister of Foreign Affairs)