Maksim Popov

Ce travailleur social, militant dans la réduction des risques en matière de drogue et de sexualité (transmission du SIDA, du HIV et des hépatites), a fait circuler des brochures expliquant aux jeunes et aux moins jeunes, pourquoi utiliser des préservatifs pour faire l'amour, et l'intérêt d'utiliser des seringues stériles et du matériel propre pour s'injecter des drogues comme l'héroïne, très en vogue dans ce pays (Ouzbékistan) du fait, entre autres raisons, de sa proximité avec l'Afghanistan, qui est un producteur notoire de pavot, la plante avec laquelle on fabrique les opiacés.

Il faut savoir qu'à la tête de l'Ouzbékistan et depuis plus de 20 ans (depuis la chute de l'URSS, "élu" avec 86% des voix, puis une deuxième "élection" en 1995 lui donnera quelques 100% des voix...), le dictateur, Islom Karimov, directement impliqué dans le trafic d'héroïne, opprime le peuple sans ménagement. Son gouvernement interdit l'utilisation et la vente de seringues stériles pour les toxicomanes, et préfère forcer tout un pan de la population à se stériliser, (uniquement les plus pauvres, qui représentent tout de même la majorité du peuple) sans leur demander leur avis, ni même le leur dire : après leur premier enfant, les médecins accoucheurs Ouzbeks ont l'ordre de stériliser les femmes, sous peine de représailles (amendes, pression, prison). Ces actes, tout comme la torture pratiquée par les autorités Ouzbeks, mais aussi la censure de la Presse, sont dénoncés par l'ONU, et les ONG militantes dans le domaine des Droits de l'Homme.

L'emprisonnement de Maksim Popov est resté silencieux partout dans le monde, preuve d'une complicité des autres pays quant à la dictature présidentielle, ou tout du moins d'un aveuglement. Une des raisons est la sombre alliance entre le gouvernement US et l'Ouzbékistan pour combattre l'Afghanistan.